Traces de Suède

Mode d'emploi bien-être :

- Prendre un douche et enfiler son maillot de bain.
- Monter au septième étage des bâtiments de Flogsta.
- Ne pas oublier d'avoir fait préchauffer le four pendant une bonne heure.
- Rentrer dans la pièce avec un seau d'eau.
- Verser sur les pierres et laisser agir la chaleur.
- Transpirer, beaucoup.
- Sortir pour se rafraîchir sous la douche.
- Répéter les deux opérations précédentes.

Peut-être l'aurez-vous compris, cette semaine, j'ai testé le sauna dans la résidence étudiante. C'est un vrai bonheur, que ce soit pour la récupération après le sport, après une soirée, ou tout simplement pour purifier sa peau. Je crois que le rendez-vous sauna, à défaut d'être hebdomadaire va être régulier.
Maintenant, il ne reste plus qu'à attendre les chutes de neige, pour retenter et remplacer la douche froide par une sortie dans la neige, sur le toit !

J'écris cette petite note rapidement pour signaler la rédaction d'un message à thématique sportive sur mon blog "parkour". A lire en cliquant :

Sommaren i sverige sur AlpiN traceur

J'écris cette petite note rapidement, entre deux visites, balades, cours de suédois pour vous montrer à quel point le vélo est présent dans cette ville.
Voici, ci-dessous, trois clichés du parking à vélo devant la gare d'Uppsala...
Toujours en parlant de vélo, l'expédition du jour a été de rejoindre la lac Mälaren, grande étendue d'eau des environs pour aller goûter aux joies balnéaires de l'été scandinave. Nous nous sommes perdus avec 2 autres "Erasmusiens" dans une campagne faite de forêts, d'arbres et ... de forêts, avec parfois quelques champs pour finir par tomber sur le lieu que nous voulions : une plage entre les arbres, une eau fraîche mais à laquelle on s'habitue et une eau opaque et rouge assez perturbante. 

Alors que le soleil de l'été reste tard dans le ciel sous cette latitude, un cri strident, suivi par d'autres vient déchirer la quiétude de la nuit. Agression ? Accident ? Qu'est-ce donc ?

CLIC pour comprendre !

Uppsala est une ville de tradition, certaines choses se font et se répètent d'année en année sans que l'on sache vraiment pourquoi. Nous allons parler ce soir d'une heure.
Il est bien connu que minuit est l'heure du crime. A Flogsta (pour ceux qui ne suivent pas, je rappelle que c'est la principale résidence étudiante d'Uppsala), à 10h du soir, c'est l'heure du cri.
Du cri ? Oui, du cri, comme l'illustre la vidéo ci-dessus: à 10h, pendant quelques minutes, les gens dans les différents bâtiments se mettent à hurler, puis, tout redevient calme. Pour le moment ils ne sont que quelques uns à le faire, déjà parce que les exchange students n'ont pas encore tous compris le concept, d'autre part parce que la résidence est plutôt vide du fait des vacances d'été.

D'autres exemples :
De nuit !
De jour !
Pourquoi ? Je n'en sais rien, mais voilà un mystère qui mérite d'être éclairci, à suivre...

Uppsala n'est pas une ville pour les piétons.

Cette première assertion est en faite fausse, la ville est parfaite pour les piétons. Il y a peu de voitures, des trottoirs nombreux, une ville où tout est assez centralisée sauf...
... sauf pour les étudiants.
Une bonne majorité des étudiants (étrangers notamment) sont répartis dans des résidences un peu excentrées, à 3/4km du centre. Ce n'est pas une distance énorme, et cela ne prend "que" vingt ou trente minutes à pied, mais c'est autant de temps perdu sur des routes plates, et rectilignes.
Autrement dit, ici, tout le monde a un vélo, il y a de quoi les accrocher à tous les coins de rue, et le marché du deux roues à pédales fonctionne extrêmement bien à tel point qu'il est difficile de trouver son bonheur.
Chaque jour les quelques boutiques de cycle du coin récupèrent et retapent des vélos d'occasion, aussitôt mis en vente, aussitôt vendus. Le site internet suédois d'échanges, blocket.se fonctionne aussi très bien mais les bonnes occasions disparaissent tout aussi vite que dans les magasins. Le plus simple en fait, reste de connaître quelqu'un qui vend son deux roues pour le lui racheter. 

Après 4 jours à marcher, en ayant emménagé dans ma chambre de Flogsta, m'obligeant à marcher quotidiennement pour rejoindre le centre, je n'en pouvais plus il me fallait un vélo.
Depuis deux jours, c'est fait ! Part un heureux hasard, je suis tombé sur une étudiante française qui vendait son vélo puisqu'elle s'apprêtait à quitter Uppsala. Alors que nous étions tout un groupe à nous rendre au centre ville, je fus le plus rapide, et depuis, l'heureux propriétaire d'une ruine brinquebalante mais qui roule en émettant de doux grincements.
La surprise dans un premier temps a été de s'adapter au rétropédalage. Pas de vitesse, pas de frein non plus. Pour ralentir il suffit d'arrêter de pédaler en verrouillant les pieds sur les pédales. Etrange, mais d'une simplicité qui convient très bien à l'usage que je fais de ce vélo. De toute manière, d'après ce qu'il se dit, en hiver à Uppsala, freins ou pas, ça revient au même avec la glace...

Ce matin j'ai pu aller récupérer les clefs de ma chambre dans la résidence Sernanders väg 9, à Flogsta, 3km environ depuis le centre d'Uppsala.
Hormis le fait que je me suis perdu et que j'avais une bonne quarantaine de kilos sur le dos, tout s'est bien passé. Il faut absolument que je me trouve un vélo sous deux jours, c'est une question de survie pédestre !

Les résidences à Flogsta sont de vrais coffre-forts, aussi bien par leur aspect physique (de hautes tours grises et laides de 30m de haut, entourées d'arbres tout aussi hauts), que par leur sécurité. Je dispose de deux clefs et d'un code secret et d'une carte magnétique. Il faut, dans l'ordre :
- Au pied de l'immeuble, pour pouvoir entrer faire passer sa carte magnétique et, selon l'heure, taper son code secret.
- Arrivé au bon étage en ayant pris un ascenseur sans porte intérieure, d'où l'amusant pictogramme visible dans la galerie (voir en bas de message), il faut à nouveau utiliser le code, la carte, et -éventuellement- une clef qui donne accès au corridor.
- Dans le corridor, chaque chambre dispose d'une porte fermée, d'où la deuxième clef.
Pour le moment je m'y perds un peu...

Mis à part que c'est assez laid, j'ai eu la chance d'avoir un appartement assez propre et d'être vraisemblablement tombé sur un corridor bien organisé. J'ai pour le moment rencontré 2 de mes "corridor's mates", tout deux suédois. mais j'attend avec curiosité de découvrir les 8 autres puisqu'il n'y a pas moins de 12 chambres par corridor. D'ailleurs, merci Papa, merci maman pour m'avoir donné un prénom imprononçable pour les anglo-saxons et consors du Nord ! A défaut de les entrendre dire Aurélien correctement je les encourage à m'appeler Åre, station de ski du nord ouest de la Suède, ce qui équivaut plus ou moins à entendre 'Auré'.
Le ménage de la partie commune, dans la cuisine est réparti entre les différents étudiants chacun ayant un jour bien précis. Je ne sais pas encore quel sera le mien, mais vu mon numéro de chambre, ce sera en début de semaine. La cuisine où tout les équipements sont mis en commun est réellement spacieuse, peut être parce que nous ne sommes pas encore trop nombreux à l'utiliser. Il faudra voir à l'usage.

La chambre en elle-même est assez spacieuse et équipée de plusieurs chaises, un lit, un grand bureau, des étagères, une salle de bain/toilettes. Cette dernière mérite qu'on s'y arrête.
Par d'autres blogs j'avais été prévenu de ce que j'allais trouver dans les salles de bains suédoises, pourtant je me suis fait surprendre.
Il n'y a pas de cabine de douche.
En fait, le sol n'est pas plat, il est concave et l'eau s'y écoule pour être récupérée dans une bouche au centre de la pièce. Je doute encore du coté pratique de la chose, parce que même si le nettoyage en est d'autant plus facile, les projections d'eau transforment parfois le côté toilettes en bain de pied... Il y a une raclette pour nettoyer les vitres qui sert à repousser l'eau vers le centre de la pièce une fois la doucher terminée.

LIEN VERS LA GALERIE ASSOCIÉE AU MESSAGE

Il y a de ça quelques mois, quand je me suis inscrit au programme Erasmus afin de partir à l'étranger, tout me semblait si loin que j'avais la crédule impression de pouvoir tout planifier et anticiper le départ.
Pourtant, la veille du départ, il y avait encore et toujours des changements à faire, des papiers, tout en calmant un peu le stress mêlé d'excitation qui m'envahissait.

En deux heures d'avion, voilà "the big trip", attendu depuis près d'un an qui a commencé, big trip mais surtout grande aventure pour moi qui n'ai jamais voyagé "librement". Après un atterrissage nickel au milieu de la fôret et des lacs qui entourent Skavsta donnant déjà un aperçu de ce que peut être la campagne suédoise, j'ai rejoint Stockholm par bus.
Là j'ai eu un gros coup de stress. Voulant tirer de l'argent pour manger et laisser le gros de mes affaires en consigne, je me suis rendu compte que ma carte ne rentrait pas dans les automates des banques suédoises. Seul, sans argent, à l'étranger j'ai eu des sueurs froides quelques minutes, avant de me rendre compte, sur le sixième distributeur consécutif que le pictogramme représentant la carte était à l'envers de ceux que l'on trouve en France, c'est à dire bande magnétique vers le haut. Soulagé et fier de mon ingénios...mon manque d'intelligence, j'ai pu manger rapidement, me changer et laisser mes affaires en consigne. Il était temps, j'étais déjà en retard pour retrouver Daniel.

Daniel est un traceur suédois, pour ceux qui ne suivent pas, un traceur est un pratiquant de parkour, un sport que je pratique assidument. Je le retrouve finalement et nous sommes partis pour nous entraîner avec tout un groupe dans un véritable parcours du combattant. Le lieu était vraiment excellent, je regrette que nous n'ayons pas la même chose en France cependant l'avion et le réveil tôt le matin ont laissé des traces, j'ai quelques courbatures. 
Hébergé par Daniel en banlieue de Stockholm, ce fut pour moi l'occasion de faire mes premières armes en anglais (à défaut d'aligner deux mots en suédois). Merci le système scolaire français pour votre incompétence à nous fournir un niveau potable. Tant pis, je suis de tout manière venu ici dans le but de m'améliorer.
Le lendemain matin, c'est à dire hier, je suis parti au centre ville de Stockholm en même temps que Daniel; lui partait travailler, moi je suis allé jouer le touriste.
Et j'ai marché, marrrrrché pendant de longues heures, mais il faut avouer que la ville s'y prête bien : les voitures sont très courtoises avec les piétons et traverser la rue semble bien moins dangereux qu'en France. Il vaut quand même mieux s'assurer d'avoir été vu par le conducteur. L'eau est omniprésente, les bâtiments colorés contrastent avec le gris de nos villes françaises. Gamla stan, le centre historique de Stockholm est magnifique. Je ne disposais -hélas- pas d'assez de temps pour m'attarder. I'll be back...

Sur le coup de midi, j'ai rejoint Axel à la gare centrale. Axel est un étudiant suédois qui a profité des échanges Erasmus pour venir passer un semestre sur Grenoble l'année dernière. Même s'il n'a pas eu de chance avec les grèves qui ont touché l'université, j'ai quand même eu l'occasion de le croiser quelquefois. Il est vraiment très sympa, pour preuve, il me dépanne en me prêtant son appartement le temps que je récupère ma chambre à Uppsala, et m'a fait hier découvrir la ville et ma première soirée étudiante dans une "nation" (ce système extrêmement particulier et typique d'Uppsala fera l'objet d'un message distinct).
Parler d'Uppsala en tant que tel méritera bien plus d'un message et quelques photos, c'est pourquoi je m'abstiens de le faire ici, pressé par le temps.

Je me lance aujourd'hui en quête d'un compte en banque suédois, d'un vélo, principal moyen de transport ici, ils sont omniprésents, et je devrais pouvoir récupérer les clefs de ma chambre.

LIEN VERS LA GALERIE PICASA : STOCKHOLM

A suivre...